En 1960, Robert Filliou réalise dans les rues de Paris, avec le poète Peter Cohen, Performance Piece for a Lonely Person in a Public Place et, en 1962, No play for no audience. Ces actes ne nous sont parvenus qu’à travers leur titre dans une chronologie comparée[1], ainsi que dans de rares ouvrages aux vagues références.
Comment se sont déroulées ces actions ?
Comment se sont déroulées ces actions ?
Leur titre laisse à penser qu’il pourrait s’agir d’actions furtives : une performance dans un espace public, ou sans spectateur… sauf une personne pour la première pièce...
Nous avons contacté Pierre Tilman, l’auteur Robert Filliou, nationalité poète [2], et grand ami de l’artiste : ce dernier n’a pu nous en dire plus. Dans Happenings and other acts, il y ait fait référence, mais de versions postérieures : No play de 1964 et No play#2. Voici ce qui est dit « No play commence par "C’est une pièce à laquelle personne ne doit venir ni assister. Ceci étant, la non-venue de personne fait la pièce". Une autre variante, No plays#2 : "Consiste en une performance durant laquelle les non-spectateurs deviennent plus vieux. Si le spectateur devient plus vieux entre le moment où il est venu assister à la performance jusqu’à l’instant où il la quitte, alors il n’y a pas de pièce. Tout cela pour dire qu’il y a une pièce, mais qu’il n’y a pas de pièce." » [3]
Ni photo ni texte ne permettent de retransmettre cette action, qui d’ailleurs n’a probablement pas existé physiquement puisqu’il s’agit d’une « non pièce ». Mais qu’en est-il de Performance Piece for a Lonely Person in a Public Place ? Peut-être avons-nous là l’ancêtre de l’action furtive, poussée à son extrémité, sans enregistrement ni aucune forme de médiation pour faire connaître ce travail, si ce n’est le titre dans un catalogue ?
Ni photo ni texte ne permettent de retransmettre cette action, qui d’ailleurs n’a probablement pas existé physiquement puisqu’il s’agit d’une « non pièce ». Mais qu’en est-il de Performance Piece for a Lonely Person in a Public Place ? Peut-être avons-nous là l’ancêtre de l’action furtive, poussée à son extrémité, sans enregistrement ni aucune forme de médiation pour faire connaître ce travail, si ce n’est le titre dans un catalogue ?
Qui sait ce qu'il s'est passé?
[1] « 1960, Paris, Filliou réalise des actions de rue : Piece for a lonely person in a Public Space », dans « chronologie comparée », GIROUD Michel et JOUVAL Sylvie, dans Robert Filliou, Génie sans talent, cat. exp. Musé d’art Moderne Lille Métroplole, Editions Hatje Cantz Senefelderstrasse 12, Ostfildern-Ruit, 2003, p. 158.
[2] TILMAN Pierre, Robert Filliou, nationalité poète, Les presses du Réel, coll. « L’écart absolu- fondamentaux », Dijon, 2006.
[3] No play 1964 it begins: “this is a play nobody must come and see. That is, the not-coming of anyone makes the play”. Another variant, No play#2: “Consists of a performance during which no spectator become older. If the spectator become older from the time they come to the performance to the time they live it, then there is no play. That is to say, there is a play, but it is a no play.” Filliou, 1967, See also Kostelanetz 1980 609 » dans Marielle R. Sandford, Happenings and others acts
[1] « 1960, Paris, Filliou réalise des actions de rue : Piece for a lonely person in a Public Space », dans « chronologie comparée », GIROUD Michel et JOUVAL Sylvie, dans Robert Filliou, Génie sans talent, cat. exp. Musé d’art Moderne Lille Métroplole, Editions Hatje Cantz Senefelderstrasse 12, Ostfildern-Ruit, 2003, p. 158.
[2] TILMAN Pierre, Robert Filliou, nationalité poète, Les presses du Réel, coll. « L’écart absolu- fondamentaux », Dijon, 2006.
[3] No play 1964 it begins: “this is a play nobody must come and see. That is, the not-coming of anyone makes the play”. Another variant, No play#2: “Consists of a performance during which no spectator become older. If the spectator become older from the time they come to the performance to the time they live it, then there is no play. That is to say, there is a play, but it is a no play.” Filliou, 1967, See also Kostelanetz 1980 609 » dans Marielle R. Sandford, Happenings and others acts
hello,
RépondreSupprimerje ne peux m'empêcher de te faire part d'un élément de lecture glané auprès de Jacques Rancière et qu'il nomme le paradoxe du spectateur, un paradoxe extrêmement simple à formuler : "il n'y a pas de théâtre sans spectateur". in "Le spectateur émancipé", p.8.
à un de ces jours
greg
rancière pose un postulat, filiou une question...
RépondreSupprimerbisou